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POURQUOI PRENDRE CONSCIENCE M’AIDERAIT À ME SENTIR MIEUX?

Photo du rédacteur: Jennifer LE QUELLECJennifer LE QUELLEC

Partie2/2


Prendre conscience est la plus difficile et la plus cruciale des étapes. Prendre conscience de ses automatismes, de ses parts d’ombre, de ses jugements est très déstabilisant. Prendre conscience du pouvoir qu’on a tous sur sa vie l’est davantage. Et pourtant, comment être libre si on attribue aux autres la responsabilité de ce qu’on vit ? Cette prise de conscience est aussi inconfortable que nécessaire.


L’étape où on se plaint de ce qu’on vit

Quand on vit une période difficile, on a souvent tendance à se plaindre, à ruminer sur son sort, à accuser parfois les autres pour ses propres malheurs. Cet état peut même durer longtemps.

Parce qu’il faut bien se l’avouer, c’est la voie de la facilité de se plaindre et de faire semblant que ce qui nous arrive est la faute des autres.

On laisse le pouvoir aux autres et par la même occasion on ne prend pas son propre pouvoir en considération. On se cache derrière des excuses.

Alors qu’en réalité, on a chacun le pouvoir de nos choix, de nos actions, bien sûr dans la limite matérielle de ce qu’on vit, mais quand même. Ce n’est pas rien.

L’étape où on se rend compte qu’on est responsable de ce qu’on vit

Et puis vient le moment où on se rend compte que finalement on n’est pas si impuissant et passif face à ce qui nous arrive. Et ce moment fait extrêmement peur.

On pourrait penser que cette prise de conscience serait libératrice. Eh bien, non.

Dans ce que j’ai pu observer chez moi et chez les autres, c’est plutôt la panique générale quand la personne se rend compte que ce qu’elle est responsable des choix qu’elle fait et donc dans une certaine mesure de ce qu’elle vit.

Quelle claque !


L’étape où on préfère s’autodétruire que se construire

Et parfois, c’est à ce moment-là que certains chemins de vie s’enfoncent plus profondément dans une autodestruction qui a pour but d’oublier ce pouvoir.

Nous avons aussi le pouvoir de nous autodétruire et c’est certainement là où nous pouvons exceller le plus facilement.

L’étape où on choisit la construction de la vie

Il est aussi possible de choisir la vie et non la destruction. Et ce n’est pas la voie de la facilité, c’est certain. Pourtant c’est la voie naturelle, au sens de celle qui correspond le mieux à notre nature d’être vivant.

Et quand on commence à avancer petit à petit sur ce chemin, on se rend rapidement compte que ce n’est pas de tout repos !

De prise de conscience en prise de conscience, on fait face à ses propres automatismes, à ses défauts, à ses failles, à ses conditionnements, à ses tendances à juger.

À ses peurs, à ses stratégies plus ou moins bancales qu’on a mises en place comme palliatifs pour cacher de vilaines blessures qu’on répugne à regarder en face.

Outch !

L’étape où on se confronte à ses parts sombres

Alors sous cette surface qu’on s’est efforcé une vie durant de rendre lisse et proprette, en réalité ce n’est ni lisse ni propret. C’est même plutôt cracra.

Il y a des tas de contradictions, des aspérités plutôt sombres et violentes, des aspirations qui semblent inavouables et honteuses.

Il y a des déceptions qu’on s’est efforcé d’oublier, des émotions qu’on ne s’autorise pas à ressentir, des pulsions qu’on musèle, des blessures qu’on fait semblant d’avoir transformé en force, voire en domination.

Il y a des goûts qui sont différents de ceux qu’on affiche à la surface plus mondaine, il y a des rêves qu’on a jugés irréalisables et qu’on a trahis.

Il n’y a aucune illusion sous cette surface, la réalité du corps y est brute et vraie.


L’étape où on accepte ses parts sombres

C’est pour ça qu’il est si difficile d’y accéder, ça fait peur.

On a peur d’être déçu de soi-même, de ses choix, on a peur de remettre toutes ces constructions en question. Toute cette réalité brute est déstabilisante, déconcertante.

Que faire ensuite lorsqu’on se rend compte qu’on ne vit pas la vie qu’on voudrait vivre, qu’on n’exprime pas la personne qu’on est réellement ? On se sent en échec, on se sent impuissant, même désespéré.

C’est à ce moment-là qu’on a besoin d’une bonne dose d'amour envers soi-même. On a un besoin vital de bienveillance pour ce qu’on vit, ce qu’on a vécu.

Si on recommence à se juger et se condamner, on est reparti pour un tour.

L’étape où on se libère

Alors que si on a le courage d’accepter ce qui est là, ces parties sombres sous cette surface lisse, la liberté n’est plus très loin.

La liberté de faire ses choix en toute conscience et en accord avec ses réelles aspirations et sa réelle nature.

La liberté de se défaire de ce qui nous encombre.

La liberté de consacrer du temps à ce qui nous est précieux.

La liberté d’exprimer qui on est.

La liberté de donner et partager avec les autres.

Je ne vois pas d’autre façon de vivre une vie convenable qu’avec cette liberté d’action, cette conscience de ce qui est là.


 
 
 

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